France • Transports urbains • Paris • Grand Paris Express

Note : cette page est à usage exclusivement didactique. Elle ne se subsitute pas à la page officielle de l’entreprise exploitante ni du constructeur.

À l’origine

C’est à partir du projet de SDRIF de 2008 que la région Île-de-France, qui a récupéré la compétence de l’élaboration du schéma directeur, introduit le projet Arc Express en parallèle de la continuation des réalisations des précédents schémas directeurs (projets de rocade tramway et tram-train ; modernisation du réseau RER, prolongement du RER E et des tangentielles, déploiement du réseau de tramways).

Le projet Arc Express, considéré comme le projet phare de la région, vise à créer un réseau constitué de plusieurs arcs au cœur de l’agglomération pour assurer une connexion avec toutes les lignes radiales du réseau structurant francilien. Cependant, dès 2009, ce projet régional est concurrencé par un projet gouvernemental initié par le secrétaire d’État Christian Blanc et soutenu par le président Nicolas Sarkozy. Ce projet propose un supermétro automatique en « Grand huit », avec près de 130 kilomètres de nouvelles lignes initialement réparties en trois lignes.

Rivalités…

Le projet du Grand Paris Express a mis en lumière la rivalité historique entre la SNCF et la RATP, deux acteurs majeurs des transports en commun en Île-de-France :

• D’un côté la SNCF, en charge du réseau ferré national et du réseau de trains de banlieue (RER, Transilien), mettait en avant son expérience dans la gestion de grandes infrastructures ferroviaires et de réseaux de banlieue, soulignant son rôle clé dans le transport de millions de voyageurs en Île-de-France ; 
• De l’autre côté la RATP, qui gère le métro parisien et une partie du RER, faisait valoir, avec son expertise dans la gestion de lignes de métro automatisées, ses compétences techniques pour gérer les nouvelles lignes automatisées du Grand Paris Express.

Les négociations entre l’État, la région Île-de-France, la RATP et la SNCF ont été marquées par des tensions, chaque partie cherchant à maximiser son contrôle sur le projet.

Au final

Un compromis a été trouvé pour répartir la gestion des lignes entre les deux entités, tout en mettant en place des mécanismes de coordination pour assurer une cohérence et une efficacité du réseau global. La proposition de l’État répond à trois priorités :

• établir un réseau en rocade, similaire à Arc Express ;
• desservir rapidement les grands pôles économiques identifiés comme des clusters par Christian Blanc ;
• et limiter le nombre d’arrêts intermédiaires pour maintenir une vitesse commerciale élevée.

Le tracé adopté inclue une double boucle et une double desserte à l’est, reprenant certains principes de conception des réseaux ferrés des différents schémas, tels que l’interconnexion des lignes de banlieue aux RER et la réalisation de rocades de banlieue à banlieue.

La confirmation du projet Grand Paris Express s’est déroulée dans un climat de fortes tensions politiques, notamment lors de la révision du SDRIF achevée en 2013, et a été intégrée à la construction politique du Grand Paris. La planification métropolitaine du Grand Paris et la réalisation du nouveau réseau sont indissociables des débats et décisions concernant l’émergence de l’échelon métropolitain dans une gouvernance régionale déjà complexe.

Le projet en bref

1. Nouvelles Lignes de Métro : Le Grand Paris Express comprend la construction de quatre nouvelles lignes de métro (15, 16, 17 et 18) et l’extension de la ligne 14. Ces lignes desserviront de nombreuses communes de la région parisienne, souvent mal connectées aux transports en commun actuels.

2. Objectifs :

   • Désengorger le réseau existant : Le réseau de transport actuel, en particulier les lignes de métro et de RER, est souvent saturé. Le Grand Paris Express vise à redistribuer le flux de passagers.
   • Faciliter les déplacements en banlieue : Actuellement, de nombreux déplacements entre banlieues nécessitent de passer par le centre de Paris. Le nouveau réseau permettra des trajets plus directs.
   • Encourager le développement économique : En améliorant l’accessibilité des zones périurbaines, le projet espère stimuler le développement économique et la création d’emplois dans ces régions.

3. Infrastructures Modernes :

   • Métros Automatisés : Les nouvelles lignes seront entièrement automatisées, offrant une meilleure fréquence et une fiabilité accrue.
   • Interconnexions : Le projet prévoit des interconnexions avec les lignes de métro, RER et autres moyens de transport existants pour faciliter les correspondances.

4. Échéancier : La construction du Grand Paris Express a débuté au cours des années 2010, et les premières mises en service sont prévues à partir de 2024. La totalité du projet devrait être achevée d’ici 2030.

5. Enjeux Environnementaux : Le projet vise à promouvoir un mode de transport plus écologique en réduisant la dépendance à la voiture et en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

6. Financement : Le Grand Paris Express est financé par des fonds publics et divers mécanismes de financement, y compris des emprunts et des contributions des collectivités locales et de l’État. 🟧

[TOP]
France • Transports urbains • Paris • Lexique